All about your approaches
- Liste des thèmes
- › Étranger - Europe
- › Étrangers en France
- › Éloignement des étrangers
- › Recours contentieux contre une obligation de quitter la France (OQF)
- Argent
- Étranger - Europe
- Famille
- Formation - Travail
- Justice
- Logement
- Loisirs
- Papiers - Citoyenneté
- Social - Santé
- Transports
Recours contentieux contre une obligation de quitter la France (OQF)
Mis à jour le 29 avril 2014 par direction de l'information légale et administrative (premier ministre)Objet du recours
Votre recours peut porter sur l'obligation de quitter la France et les mesures suivantes qui peuvent vous avoir été notifiées en même temps :
-
le refus de séjour,
-
le délai ou l'absence de délai pour quitter la France,
-
la décision fixant le pays de renvoi,
-
si elle a été prononcée, l'interdiction de retour,
-
et, éventuellement, la décision de placement en centre de rétention ou d'assignation à résidence.
Forme du recours
Juridiction compétente
Si vous êtes placé en rétention ou assigné à résidence, le recours doit être déposé auprès du tribunal administratif dont dépend le lieu de rétention ou d'assignation.
Sinon, le recours doit être déposé auprès du tribunal administratif dans le ressort duquel est située la préfecture qui a pris la décision d'éloignement.
Avocat
La présence d'un avocat n'est pas obligatoire mais vous pouvez être représenté par un avocat et demander au tribunal qu'il vous en soit désigné un d'office.
Aide juridictionnelle
Si vous souhaitez bénéficier de l'aide juridictionnelle, vous devez en faire la demande au plus tard lors du dépôt de votre recours.
Délais de recours
Contre l'obligation de quitter la France avec délai de départ
Vous devez contester l'obligation de quitter la France avec délai de départ volontaire dans les 30 jours suivant la notification de la mesure.
Un recours gracieux devant le préfet ou un recours hiérarchique devant le ministre de l'intérieur ne prolonge pas ce délai.
Vous ne pouvez pas être éloigné tant que le tribunal ne s'est pas prononcé.
Attention : si le préfet supprime le délai de départ volontaire qu'il vous a accordé dans le délai du recours contentieux (par exemple en cas de risque de fuite), vous disposez alors de 48 heures pour contester cette nouvelle décision.
Contre l'obligation de quitter la France sans délai de départ
Si vous êtes destinataire d'une obligation de quitter la France sans délai, vos pouvez contester cette décision dans les 48 heures de sa notification.
Ce délai n'est pas prolongeable, même s'il expire un samedi, un dimanche ou un jour férié.
Vous ne pouvez pas être éloigné tant que le tribunal ne s'est pas prononcé.
Délais d'instruction par le tribunal
En l'absence de placement en rétention ou d'assignation à résidence
Le tribunal administratif dispose de 3 mois, à compter de sa saisine, pour statuer sur votre recours.
L'affaire est instruite en formation collégiale (plusieurs juges).
En cas de rétention ou d'assignation à résidence
Le recours est jugé en urgence par un juge unique. Celui-ci dispose de 72 heures pour statuer.
Cette procédure d'urgence s'applique que la rétention ou l'assignation ait été prononcée en même temps que l'obligation de quitter la France ou postérieurement à celle-ci (le plus souvent à l'issue du délai de départ volontaire de 30 jours).
Décision du tribunal
Annulation de l'obligation de quitter la France
Le tribunal administratif peut annuler l'obligation de quitter la France ou une ou plusieurs mesures l'accompagnant :
-
s'il annule l'obligation de quitter la France : toutes les autres mesures prennent fin (décision refusant le délai de départ volontaire, décision fixant le pays de renvoi et éventuellement interdiction de retour, placement en rétention ou assignation à résidence). Vous êtes alors muni d'une autorisation provisoire de séjour par la préfecture dans l'attente d'un réexamen de votre dossier,
-
s'il annule la décision refusant un délai de départ volontaire : la rétention ou l'assignation à résidence prend fin et vous devez quitter la France dans le nouveau délai qui vous est fixé par le préfet,
-
s'il annule la seule interdiction de retour : votre éloignement peut se poursuivre,
-
s'il annule la seule décision fixant le pays de renvoi : vous pouvez être assigné à résidence.
Confirmation de l'obligation de quitter la France
Si le tribunal administratif confirme la décision du préfet, vous devez quitter la France.
Toutefois, si vous êtes dans l'impossibilité de regagner votre pays, une mesure d'assignation à résidence peut être prise.
Appel
Vous pouvez faire appel en cas de rejet de votre recours. Toutefois, l'appel ne suspend pas l'exécution de l'obligation de quitter la France. Vous pouvez donc être éloigné même si le juge d'appel ne s'est pas encore prononcé.
Le délai d'appel est d'un mois à compter de la notification du jugement du tribunal.
Il doit être formé devant la cour administrative d'appel à laquelle est rattaché le tribunal qui a rendu la décision (indiqué dans la notification du jugement).