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Usage privatif d'un appartement
Mis à jour le 7 juin 2013 par direction de l'information légale et administrative (premier ministre)Sommaire
Services et formulaires en ligne
-
Demander au maire de faire cesser un bruit de voisinage
(Lettre type)
Usage exclusif
Dans un immeuble en copropriété, les parties privatives correspondent aux locaux dont vous êtes propriétaire.
À ce titre, les annexes dont vous êtes propriétaire (place de parking, cave ...) font également partie des parties privatives.
Les parties privatives sont réservées à l'usage exclusif de leur propriétaire.
Dans ce cadre, vous disposez librement de vos parties privatives et pouvez notamment :
-
les utiliser à titre personnel,
-
les louer,
-
les vendre.
Attention : dans certains cas, la vente d'une place de parking doit être proposée prioritairement aux copropriétaires de l'immeuble.
Tranquillité du voisinage
L'usage exclusif des parties privatives s'effectue librement sous réserve de ne pas porter atteinte à la tranquillité du voisinage.
Ainsi, les nuisances sonores peuvent être sanctionnées si elles excèdent les troubles normaux de voisinage.
À savoir : si vous êtes bailleur, il vous appartient de réaliser les démarches nécessaires pour faire cesser les nuisances sonores commises par votre locataire. À défaut, votre responsabilité peut être engagée.
Règlement de copropriété
L'usage des parties privatives doit par ailleurs être conforme aux prescriptions fixées par le règlement de copropriété.
Destination de l'immeuble
L'usage des parties privatives doit être conforme à la destination de l'immeuble telle qu'elle résulte du règlement de copropriété (à usage d'habitation uniquement ou à usage mixte où des commerce peuvent aussi être exploités).
Certaines clauses peuvent réglementer spécifiquement l'exercice de certaines activités professionnelles (autorisation pour les activités libérales, interdiction des commerces de restauration...), les conditionner à l'accord préalable du syndicat de copropriétaires, voire les interdire intégralement.
Lorsque le règlement de copropriété prévoit une clause d'habitation bourgeoise, elle peut être plus ou moins restrictive selon son caractère :
-
si elle est exclusive, cela signifie qu'aucune activité professionnelle n'est acceptée,
-
si elle n'est pas exclusive, toute activité professionnelle n'est pas nécessairement interdite mais en cas de litige, c'est le juge qui apprécie souverainement la compatibilité de cette activité avec la destination de l'immeuble, notamment au regard de son standing (confort, situation géographique...).
Même autorisée, une activité professionnelle exercée en copropriété ne doit pas porter atteinte à la tranquillité du voisinage.
Annexes extérieures
Le règlement de copropriété peut également prévoir des restrictions concernant l'usage des annexes extérieures (balcon, terrasse, jardin privatif....). Par exemple, il peut notamment interdire :
-
de faire sécher le linge à l'extérieur,
-
d'installer une parabole,
-
de faire des barbecues (susceptibles par ailleurs de créer des nuisances de voisinage),
-
d'installer des caches-vue (canisses, bambou...),
-
d'installer des pots de fleur ou jardinières sur les rebords extérieurs des balcons ou des fenêtres,
-
de secouer les nappes, tapis etc... depuis votre fenêtre.
Dans tous les cas, même en l'absence d'interdiction établie par le règlement de copropriété, l'usage que vous faites des annexes extérieures (dont vous êtes propriétaire ou dont vous avez la jouissance) ne doit pas être source de nuisances excessives pour le voisinage.
À noter : le règlement de copropriété peut interdire de faire un feu de cheminée,
Information du syndic
Si les travaux privatifs sont susceptibles d'avoir un impact sur la vie des autres copropriétaires, il convient d'en informer le syndic.
C'est le cas par exemple de travaux nécessitant :
-
l'installation d'un monte-charge dans les parties communes,
-
et l'accès et le stationnement des véhicules des ouvriers dans la cour communes.
Dans de telles circonstances, le syndic est en droit d'exiger une information concernant les travaux entrepris, avant leur exécution.
En cas de conflit, les travaux peuvent être suspendus sous astreinte par le juge.